Projets de recherche au sein de la filière

Médiateurs génétiques associés à une toxicité hépatique dans le déficit en alpha 1-antitrypsine

L’objectif de ce projet de recherche est de comprendre les mécanismes moléculaires responsables de l’apparition des dommages au foie rencontrés chez les patients souffrant du déficit en Alpha-1-antitrypsine, une maladie génétique qui se manifeste chez l’adulte, principalement par une insuffisance respiratoire et chez l’enfant, par des dommages au foie, comme la cirrhose hépatique, pour les formes les plus sévères du déficit.
La compréhension de ces mécanismes a pour but d’identifier de nouveaux marqueurs qui permettront d’une part d’obtenir des outils de diagnostic précoce et non invasif pour l’identification des patients à risque de développer des dommages au foie et d’autre part de prévenir l’apparition des symptômes hépatiques via la recherche de nouveaux médicaments dirigés contre ces marqueurs.

Responsable(s) du projet : Marion Bouchecareilh

Centre/Laboratoire en charge du projet : INSERM U1053 – Bordeaux Research in Translational Oncology (BaRITOn), Université de Bordeaux.

Étude phénotypique et fonctionnelle des populations lymphocytaires altérées chez des patients atteints d’hépatite auto-immune

L’hépatite auto-immune est une maladie inflammatoire chronique du foie de cause inconnue, presque toujours associée à la présence d’auto-anticorps et pouvant entraîner une nécrose, fibrose ou cirrhose du foie en absence de traitement.

Cette étude a pour objectif d’identifier à partir d’échantillons sanguins de patients atteints d’hépatite auto-immune, des populations de cellules immunitaires qui pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie et qui pourraient donc devenir des nouvelles cibles thérapeutiques. Cette étude vise également à identifier des biomarqueurs qui permettront de suivre les patients de façon personnalisée, en repérant grâce à eux les patients pouvant présenter un risque accru de non réponse au traitement ou de rechute, par exemple.

Responsable(s) du projet : Sophie CONCHON

Centre/Laboratoire en charge du projet : INSERM U1064, Centre de Recherche en Transplantation et Immunologie, CHU Hôtel Dieu, Nantes.

Cils et organogenèse biliaire

Le but de cette étude est de mieux comprendre les causes des maladies des voies biliaires et des maladies fibrokystiques du foie, plus particulièrement de comprendre à quel moment du développement les protéines ciliaires jouent un rôle dans la formation des voies biliaires.

Rien n’est connu actuellement sur la présence de cils dans les hépatoblastes (cellules du foie non encore différenciées) ou sur leur rôle dans la différenciation hépatique.

Le projet propose donc d’étudier le rôle de ces protéines ciliaires à des moments clés de l’embryogénèse hépatique.

Responsable(s) du projet : Pascale Dupuis-Williams

Centre/Laboratoire en charge du projet : UMR-S 1174 INSERM, Université Paris Sud.

Analyse et correction des variants de transporteurs canaliculaires ABC

Des mutations dans les gènes des transporteurs canaliculaires (ABCB4, ABCB11 et ATP8B1), impliqués dans la sécrétion biliaire, sont responsables de maladie cholestatique de sévérité variable.

Selon les génotypes, le spectre phénotypique varie des cholestases fibrogènes familiales progressives ou PFIC caractérisées par une maladie débutant dès la première année de vie et relevant d’une transplantation hépatique le plus souvent avant l’âge adulte à une maladie lithiasique de l’adulte jeune. Ce projet vise à étudier les mutations identifiées chez les malades dans des modèles cellulaires pour préciser les corrélations génotype-phénotypes et  tester des molécules qui permettent de corriger les conséquences de ces mutations (correcteurs, potentiateurs pharmacologiques) pour in fine proposer une pharmacothérapie ciblée à certains malades dans une perspective de médecine personnalisée.

Responsable(s) du projet : Pr Chantal Housset et Pr Emmanuel Gonzales (sponsors AMFE, APHP)

Centre/Laboratoire en charge du projet : UMR-S938 INSERM, Centre de Recherche Saint-AntoineUniversité et Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie et UMR-S 1174 INSERM, Université Paris Sud.

Intérêt de l’ATX comme biomarqueur du prurit cholestatique chez l’enfant

Les mécanismes responsables de démangeaisons (prurit) cholestatiques dans les maladies du foie de l’adulte comme de l’enfant sont mal connus. L’autotaxine (ATX), une enzyme qui synthétise l’acide lysophosphatidique, a été identifiée comme un biomarqueur du prurit cholestatique.

L’objectif de cette étude est de valider dans une large cohorte d’enfants souffrant de cholestase chronique l’intérêt de l’ATX comme biomarqueur diagnostique du prurit, d’étudier une éventuelle corrélation entre le niveau d’ATX et l’intensité clinique du prurit et enfin d’étudier l’effet des traitements du prurit sur l’ATX.

Responsable(s) du projet : Dr Alice Thébaut et Pr Emmanuel Gonzales
Centre/Laboratoire en charge du projet : UMR-S 1174 INSERM, Université Paris Sud.